Yeux : comment les préserver après 50 ans ?
Santé et prévention -

Comment préserver votre vision après 50 ans

Chaque année, l’espérance de vie des Français augmente. Et si nous vivons plus longtemps, autant le faire dans les meilleures conditions. Voici quelques conseils pour préserver votre vue des méfaits de l’âge.

Santé visuelle : avoir une bonne hygiène de vue/vie

Avoir une bonne hygiène de vie est important pour être en bonne santé. Mais avoir une bonne hygiène de vue, qu’est-ce que cela signifie ? Manger sainement, respecter son sommeil, pratiquer du sport, s’oxygéner… tout cela vaut aussi bien pour les yeux que pour le reste du corps. 

Si c’est essentiel, ce n’est cependant pas toujours suffisant. Il est nécessaire de faire régulièrement des contrôles visuels pour prendre en charge les pathologies visuelles dans les meilleures conditions. Si vous avez des antécédents familiaux pouvant augmenter vos risques pathologiques, il est préférable de voir avec votre spécialiste habituel, la fréquence nécessaire de vos rendez-vous.

Après 45 ans, nous devenons tous presbytes ; tout simplement parce que le cristallin n’est plus en mesure d’accommoder suffisamment pour nous permettre de voir nettement à des distances rapprochées. La presbytie n’est pas une maladie, juste un signe de l’âge. Elle vient cependant à point nommé puisque son évolution lente nous oblige à consulter tous les deux ans.

Outre de définir la correction de vos nouvelles lunettes, l’examen visuel pourra également permettre de contrôler certaines parties sensibles de vos yeux :

1.    La cornée 

Membrane transparente recouvrant le devant de l’œil, c’est par la cornée et plus précisément par l’envoi d’un léger jet d’air, que va pouvoir être mesurée la pression de votre œil.

En effet l’œil est, entre autres, composé de liquides qui sont normalement renouvelés. Il arrive parfois que quelque chose empêche ce renouvellement, provoquant une tension du globe oculaire, pouvant endommager certaines parties de l’œil. On appelle cela, le glaucome.

 Il existe plusieurs formes de glaucomes, mais généralement, cette surpression peut être soit supprimée à l’aide de gouttes, soit par un geste chirurgical. Prise à temps, cette pathologie n’a pas de conséquences. C’est pourquoi un contrôle régulier de la pression oculaire est nécessaire. 

2.    Le cristallin

Comme il a été évoqué plus haut, le cristallin est une sorte de lentille optique transparente située derrière notre iris (qui donne la couleur des yeux) et qui nous permet, tel un appareil photographique, de zoomer ou dézoomer selon la distance de ce que nous observons.

Les années passant, le cristallin perd de son élasticité et ne parvient plus à accommoder. Il peut également perdre de sa transparence, jusqu’à prendre des nuances de jaune ou d’orange. Cette opacification du cristallin forme une sorte de voile nous empêchant de voir nettement, même avec une très bonne acuité visuelle. 

C’est ce que l’on appelle la cataracte. Elle n’est ni dangereuse, ni douloureuse et progresse très lentement. Elle est généralement asymétrique et on s’en rend compte lorsque l’acuité d’un œil devient faible par rapport à l’autre. 

En regardant par exemple un panneau, une plaque de rue, une affiche, en cachant un œil, puis l’autre avec la paume de sa main.

Elle est généralement prise en charge lorsque l’acuité de l’œil atteint est inférieure à 5/10. L’ophtalmologiste pratique pour cela un acte chirurgical, consistant à remplacer la lentille défectueuse (le cristallin), par une lentille transparente (un implant). Cette opération est courante et bénigne ; elle se pratique tout autant que l’appendicite ! 

Il existe différents types d’implants : 

  • mono, 
  • bi,
  • trifocaux. 

Ils permettent de corriger votre vue, partiellement ou totalement. 

Pour voir à toutes les distances sans lunettes, l’idéal est l’implant trifocal. Il corrige la vue de loin, à mi-distance et de près. Selon le type d’implant choisi, renseignez-vous auprès de votre ophtalmologiste et de votre complémentaire santé pour connaître les prises en charge des différentes options.

3.    La rétine

Elle est composée de millions de récepteurs et tapisse le fond de notre œil, pour nous permettre de voir les détails, les couleurs, les mouvements. Elle reçoit les images de ce que nous observons et les transmet à notre cerveau par le nerf optique. Elle est comme un écran de cinéma, à cela près qu’elle est composée de deux zones principales ayant des fonctions complémentaires : 

  • Le centre de la rétine, sur à peine quelques millimètres, est appelé « macula » et nous permet de voir tous les détails et les couleurs : lire, écrire, reconnaître les visages, etc ;
  • La périphérie de la rétine (90% de la surface) détecte les mouvements et nous permet de nous déplacer, mais elle ne voit ni les couleurs, ni les détails (acuité 1/10). C’est elle qui nous octroie un champ de vision nous permettant de voir sur les côtés sans tourner les yeux ni la tête. 

L’une des principales pathologies touchant la rétine est la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA. Comme son nom l’indique, elle touche la macula, le centre de la rétine, qui nous permet de voir les détails. Il y a différentes sortes de DMLA, mais globalement, elles vont toutes impacter notre vision en détruisant les cellules de la rétine centrale. Les conséquences sont malheureusement irréversibles, les cellules détruites ne pouvant être remplacées. 

En revanche, il est important d’éviter à la DMLA de se propager, en stoppant son évolution, par des traitements locaux au laser ou médicamenteux. Pour anticiper au mieux l’arrivée d’une DMLA, outre un contrôle chez votre ophtalmologiste, il est possible de faire soi-même le test de la grille d’Hamsler. Il consiste à observer avec un seul œil une grille avec un point central. Si en fixant le point, vous percevez des lignes déformées, consultez rapidement. 

Glaucome, cataracte et DMLA, à surveiller après 50 ans !  

Les principales pathologies à surveiller après 50 ans sont donc le glaucome, la cataracte et la DMLA.
Si la chirurgie de la cataracte est devenue un acte commun (800.000 par an en France), il en est tout autre pour le glaucome et la DMLA.

Le glaucome est une maladie insidieuse et la première cause de cécité en France. En effet, s’il n’est pas traité à temps, les conséquences du glaucome sont irréversibles, car il détruit les cellules visuelles. Un simple contrôle médical tous les ans ou tous les deux ans selon vos antécédents, suffit à préserver votre vue. L’examen pour rappel, consiste à propulser un petit jet d’air dans chacun des yeux. Il est indolore et dure à peine quelques secondes.

Pour la DMLA, c’est encore différent. Des contrôles réguliers permettent de la prendre en charge rapidement et de limiter sa propagation. Des solutions techniques peuvent ensuite pallier les dégâts de la maladie si nécessaire, et permettre aux personnes ayant une DMLA de rester visuellement autonomes. Les systèmes grossissants peuvent être de simples loupes, jusqu’à des écrans pouvant grossir les objets de 4 à 60x. Parlez-en avec votre opticien spécialisé en Basse-Vision. 

Quoiqu’il en soit, si votre vision devient floue, voilée, brouillée, que vous percevez des tâches, des flashs, contacter votre ophtalmologiste dans les meilleurs délais. Des rendez-vous sont réservés pour les urgences si nécessaire.

Ce test en ligne gratuit vous donnera des premières informations en attendant votre prochain rendez-vous médical ! 

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