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L'ophtalmologie : une discipline à la pointe

En constante évolution depuis trente ans, l’ophtalmologie atteint aujourd’hui un degré de sophistication extrêmement élevé. La qualité de cette spécialité permet aujourd’hui de corriger la plupart des troubles visuels et de prendre en charge des pathologies lourdes et complexes [...]

En constante évolution depuis trente ans, l’ophtalmologie atteint aujourd’hui un degré de sophistication extrêmement élevé. La qualité de cette spécialité permet aujourd’hui de corriger la plupart des troubles visuels et de prendre en charge des pathologies lourdes et complexes pouvant conduire à la cécité.

« L’ophtalmologie a toujours été novatrice », a rappelé le professeur Gilles Chaine, chef de service d’ophtalmologie du centre hospitalier universitaire (CHU) Avicenne, lors des Etats généraux de la santé visuelle (EGSV). Invention de la microchirurgie et des implants intraoculaires, développement des thérapies géniques, nouvelles molécules, lasers, logiciels de dépistage… Depuis trente ans, l’innovation se poursuit, s’accélère et les progrès sont considérables. Le degré de sophistication est tel qu’il permet aujourd’hui de corriger la plupart des troubles de la vision et d’améliorer la prise en charge de maladies très complexes. « D’un point de vue de santé publique, il y a deux innovations majeures à retenir, a indiqué le professeur Chaine : la photo-coagulation rétinienne pour le traitement de la rétinopathie diabétique (complication du diabète affectant les petits vaisseaux sanguins de la rétine, NDLR), qui a permis d’éviter un nombre considérable de cécités, et la découverte de l’ivermectine pour soigner l’onchocercose. » Cette maladie parasitaire est une cause majeure de malvoyance en Afrique. En stoppant son évolution, qui mène à la cécité, l’ivermectine a amélioré le quotidien de millions de malades.

De nouveaux traitements

Autre avancée importante : celle des traitements de la forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une pathologie liée au vieillissement de l’œil qui détruit la macula, la région centrale de la rétine. L’arrivée, il y a une quinzaine d’années, des anti-VEGF, des molécules qui stoppent la prolifération de vaisseaux anormaux dans la rétine, a permis de freiner considérablement l’évolution de la maladie en bloquant la baisse de la vision centrale. A noter également : les progrès importants réalisés pour soigner le glaucome. Cette affection causée par l’élévation de la pression intraoculaire entraîne une atteinte du nerf optique et une altération progressive du champ visuel périphérique. Aujourd’hui, la plupart des patients sont traités avec un seul collyre (à base de nouvelles molécules, des prostaglandines notamment) qui permet d’abaisser la tension de l’œil à un niveau acceptable. Et quand les collyres sont mal supportés, la chirurgie au laser donne aussi de très bons résultats.

Chirurgie réfractive

En matière de chirurgie également, les avancées sont notables. Aujourd’hui, cette discipline utilise essentiellement le laser Lasik et l’implantologie intraoculaire. En cas de myopie importante par exemple, le chirurgien utilise une combinaison de deux lasers : un premier qui sert à découper un petit capot sur la cornée en laissant une charnière et un second dont le rôle est d’aplatir le centre de la cornée pour diminuer la longueur de l’œil (la myopie se caractérise par un œil trop long par rapport à son pouvoir de focalisation). Le capot est ensuite remis en place. Avec une telle technique, pratiquée en ambulatoire et sous anesthésie locale, le patient peut ouvrir les yeux et voir net quelques heures seulement après l’opération !
Autre type d’intervention parfaitement maîtrisée : la chirurgie de la cataracte. Première cause de cécité dans le monde, cette maladie se manifeste par la perte de transparence du cristallin, qui ne peut plus assurer la mise au point. Extrêmement robotisée, l’opération s’appuie sur des machines très perfectionnées. Elle consiste à pratiquer une ouverture dans l’œil, puis à introduire un appareil qui émet des ultrasons afin de liquéfier le cristallin. Celui-ci est ensuite aspiré et remplacé par un implant qui a aussi la capacité d’améliorer les défauts visuels préexistants.
On le constate, tout va très vite en matière d’ophtalmologie. « Cinquante pour cent des actes que l’on enseigne aujourd’hui à un interne ne seront plus pratiqués dans dix ans, précisait le professeur Philippe Gain, chef du service d’ophtalmologie du CHU de Saint-Etienne, également présent aux EGSV. Il s’agit donc d’une discipline fascinante, en constante évolution, et qui nécessite une formation permanente. »

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